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L'eau à Seneffe

L'entité de Seneffe possède un patrimoine hydraulique très important : l'ancien canal Charleroi-Bruxelles (70 et 300 tonnes) qui la traverse du sud au nord, avec ses écluses et ses ponts, le nouveau canal de 1350 tonnes un peu plus à l'ouest, mais aussi la Samme et ses nombreux affluents, sans oublier des sources et des trous d'anciennes carrières.

 

La Samme


Petite rivière de 21,6 kilomètres, la Samme est un affluent de la Sennette qui serpente dans une vallée champêtre et traverse du sud au nord l'entité de Seneffe (12,6 km).  Prenant sa source à Morlanwelz, au lieu-dit "Triangle des voies ferrées", elle se jette dans la Sennette à Ronquières.
Sur son parcours à travers le territoire de Seneffe, elle reçoit quelques petis affluents : le Scailmont, le Chénia, le Grandrieux, le Renissart, le Belle fontaine, le Neuf-Vivier et le Bouleau.
De petits ponts, tantôt en pierre, tantôt en maçonnerie, enjambent son cours.
 

Les sources

 
La Coulette
Cette fontaine est plus communément appelée " coule Coulette ".
L'eau y est potable, mais pas en permanence.



 
  Le Tremblement
Cette fontaine située sur le sentier du Croquet, derrière le château de Feluy, a jailli pour la première fois en 1692, à la suite d'un séisme qui a secoué la région.


 
 

L'ancien canal

 
Dès 1550, on pense relier Bruxelles à Charleroi par une voie d'eau.  L'aménagement d'un canal longeant la Senne, la Sennette et la Samme s'avère la meilleure solution, mais la traversée de la commune constitue un obstacle: la crête de partage des eaux doit être franchie.

Il faut attendre 1827 pour que le projet entre dans sa phase d'exécution.  Le canal alors conçu, à petite section, offre à la navigation un plan d'eau d'une largeur de 15 mètres pour une profondeur de 2 mètres (gabarit : 70 tonnes). 
Sur la grande majorité du parcours, les travaux ne présentent guère de difficultés; mais entre Gouy et Seneffe, la crête de partage doit être franchie au moyen d'un ouvrage d'art. 
Deux solutions sont possibles : un souterrain ou une tranchée d'une profondeur de 30 mètres et plus.
 
 
 
Afin d'éviter les risques d'éboulement et de réduire autant que possible la quantité de terre à évacuer, la solution du souterrain sera retenue.  Un homme va marquer de son empreinte la réalisation de cette première mondiale : un canal transversal avec franchissement d'une crête de partage.  Il s'agit de l'ingénieur Jean-Baptiste Vifquain (voir ci-dessous, Le souterrain "de Bête Refaite"). 

Une fois réalisé, le canal à 70 tonnes s'avère rapidement insuffisant pour absorber le trafic.  Dès 1842, Vifquain propose la mise au gabarit de 300 tonnes, mais il faudra attendre la loi du 4 août 1879 pour que débutent les travaux.  Le canal de 300 tonnes offre une largeur de 25 mètres. 

Initialement, Vifquain avait rattrapé la différence de niveau entre le bief amont et le bief aval au moyen d'une suite de petites écluses à 70 tonnes, de 41,50 m x 5,20 m (la longueur utile du sas étant de 38,50 m).  Celles-ci sont remplacées par de grandes écluses à 300 tonnes, d'une chute plus importante ce qui permet de diminuer leur nombre de moitié.  Cependant, les dimensions plus grandes de ces nouveaux ouvrages d'art soulèvent un problème d'alimentation en eau.  Pour cette raison, elles sont toutes équipées de deux bassins d'épargne, encore visibles aujourd'hui (à l'exception de l'écluse n° 12).

Après le déclassement pour la navigation du canal à 300 tonnes et la cession de sa gestion aux Eaux et Forêts, en octobre 1979, les portes des écluses ont été supprimées et remplacées, par mesure de sécurité, par un batardeau. 


 

Le souterrain "de Bête Refaite"


La réalisation du souterrain, qui doit permettre aux bateaux de franchir la crête de partage, s'avère pénible et malaisée; le terrain, gorgé d'eau, provoque des éboulements dangereux, tandis que les techniques courantes de percement sont inapplicables.  Divers procédés sont élaborés au fil du temps pour tenter de surmonter les difficultés, mais les échecs sont fréquents.  Quatre ans seront nécessaires pour achever une galerie souterraine de 1267 mètres de longueur, pour une largeur navigable de 3, 20 mètres.

Depuis, une partie du souterrain a été démolie lors du creusement du canal à 1350 tonnes.  Du côté de Gouy, on peut encore voir des pierres de taille de la voûte, tandis que du côté de Seneffe il ne subsiste que la maçonnerie des bandeaux (une petite section du tunnel est visible le long du nouveau canal : elle sert d'abri protégé à des chauves-souris). 

La procédure de classement, amorcée en janvier 1983, n'est pas encore terminée à l'heure actuelle.

 

Les écluses

 
La première écluse se situait quelques centaines de mètres après la sortie du souterrain.
Ses dimensions étaient de 19 mètres de longueur utile et 3,20 mètres de largeur; elle portait le numéro 12, c'est-à-dire qu'elle était la douzième depuis Charleroi, mais la première sur le versant Escaut.

De nos jours, aucune écluse ancienne de ce type n'est encore visible.  Elles ont été victimes de la mise au gabarit du canal à 300 tonnes, bien que l'écluse 12 n'ait pas été démolie comme les autres, mais simplement recouverte de terre.

Le niveau du bief de partage, c'est-à-dire le plan d'eau en amont de l'écluse, se trouvait 22 mètres au-dessus de l'étiage de la Sambre et 107,80 mètres au-dessus de celui du canal de Bruxelles au Rupel.
 
 
 

Le pont de l'Origine à Seneffe

 
Il porte ce nom car c'était à partir de ce point que l'on calculait autrefois la taxe que devaient payer les bateaux empruntant le canal.
Cette taxe, portant le nom de droit de navigation, était calculée en tonnes/kilomètres.

Il s'agit d'un pont-levis qui se relève en pivotant autour d'un axe horizontal, situé à la hauteur du tablier.  Sa structure est dite en treillis, et son balancement est équilibré par un contrepoids situé dans la partie supérieure de sa construction.  Ainsi, la manoeuvre ne demande qu'un effort limité. 
Ce pont offre une passe navigable de 6 mètres de large. 
 
 
 

Maison éclusière ou pontonnière

 
Située près du pont de l'origine, cette demeure a été construite dans le style typique de l'époque.
Elle avait été conçue pour être construite en de nombreux exemplaires, afin d'offrir un logement au personnel de service des écluses et des ponts du canal.

L'édifice, situé près du pont de l'origine, semble être le spécimen le mieux conservé.  Les arcs qui surplombent les ouvertures de la façade attirent le regard, et une bonne restauration l'a mis en valeur.
 
 
 

Le pont de la 20 à Seneffe


Ainsi dénommé parce qu'il se trouve à proximité de l'écluse 20, cet ouvrage porte encore d'autres noms: "pont qui cliquette", "pont Jeanne d'Arc" ou encore "pont de Renissart".

 

Le pont de chemin de fer d'Arquennes


Long de 200 mètres, ce pont aujourd'hui classé est le premier du genre à avoir été construit pour le passage du rail.  Il a été inauguré le 8 août 1854.  Il s'agissait à l'origine d'un pont fixe, à poutres maîtresses et treillis à tablier supérieur, qui comportait une pile centrale à mi-distance des culées.  Des dix portées le composant, il ne reste cependant que deux, car l'ensemble a été partiellement démoli en 1940 et remplacé par un pont provisoire de type Bailey. 

 

Le pont tournant d'Arquennes

 
Il s'agit d'un ensemble métallique datant de 1832, qui comprend une passerelle pour piétons et un pont pour le charroi.

La passerelle, accessible par des escaliers métalliques, se compose de 2 poutres métalliques en arc.  Le plancher est situé à mi-hauteur, ce qui laisse un tirant d'air suffisant pour le passage de la navigation.

Le pont est de type tournant, c'est-à-dire qu'il pivote autour d'un axe vertical situé au milieu du canal.  Sa partie centrale repose sur une pile ronde munie d'un pivot qui commande la rotation, laissant de part et d'autre un passage pour les bateaux.  L'ensemble, abîmé pendant la guerre de 1940, a été restauré et classé par Arrêté Royal du 7 novembre 1978. 
 
 
 

Les bateaux en baquet

 
On doit à Jean-Baptiste Vifquain un type de péniche spécialement adapté au petit gabarit du canal.  Cette péniche, surnommée "baquet" ou "sabot de Charleroi", avait une largeur de 2,60 mètres et une longueur de 19 mètres; elle chargeait 70 tonneaux effectifs pour un enfoncement de 1,80 mètres. 
Les premiers baquets furent construits en bois; par la suite, ils firent place à des constructions métalliques.  Quelques exemplaires en béton armé virent même le jour au cours de la guerre 1914-1918.

Des bateaux spécialement conçus pour naviguer sur le canal sont encore visibles dans la branche dite de Bellecourt.  Ils ont été transformés en bateaux-habitations.  Quentin Halflants perpétue la fabrication de ces barques dans son atelier, situé rue du Rivage à Seneffe (près de la Marlette). Renseignements au 067/87.92. 
 
 
 

Pont du Château


Le plus remarquable des ponts qui parsème le territoire communal est, sans conteste, celui qui franchit la Samme dans le prolongement de l'allée menant au château de Seneffe.  Construit en pierre de taille, il forme un arc en plein cintre dont la clé de voûte porte les armoiries de la famille Depestre.  Malheureusement, la pierre armoriée est fort détériorée et ne témoigne guère de l'élégance passée de l'ouvrage.

 

Pont d'Arquennes


Caché dans une nature verdoyante, cet ouvrage retient l'attention par sa construction mixte.  En effet, son arc et son parement ont été exécutés en pierres de taille, de même que le soubassement longeant la rivière, tandis que sa voûte est constituée de briques maçonnées.
La complexité de l'appareillage des matériaux a entraîné une étude stéréotomique de chaque élément.  La partie en pierres de taille est dans un état acceptable, compte tenu de l'époque de sa construction, mais il n'en va pas de même pour la partie en briques.
 
     
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